La Buanderie

Faire poser une douche à l’italienne : quelles contraintes ?

Au design moderne et épuré, la douche à l’italienne fait fureur ces dernières années par son confort et sa praticité. Cette installation est en parallèle indispensable aux personnes à mobilité réduite et aux seniors grâce à son receveur plat, voire extra-plat qui facilite l’accès. Bien qu’elle offre une foule d’avantages, la douche à l’italienne possède aussi ses contraintes surtout au niveau de sa construction.

Une importante installation

S’il est question d’une construction neuve, l’installation d’une douche italienne ne devrait pas poser de problème bien particulier. L’affaire se corse s’il s’agit d’une rénovation. Une douche à l’italienne est constituée d’un receveur directement intégré au sol et recouvert d’un carrelage. Avant d’envisager sa création, il est d’abord nécessaire de s’assurer qu’il est possible d’encastrer l’évacuation et le receveur dans le sol. Si la salle de bain se trouve à l’étage, l’opération risque d’être un brin compliquée puisqu’il faudra décaisser ou remonter le sol pour y intégrer des canalisations dotées d’un diamètre minimal de 50 mm et un siphon avec une bonde d’un diamètre de 50 mm. Tout cela, en plus de respecter une pente de 1 à 3 cm. Un gros travail en somme. De plus, en optant pour un relèvement de la douche, celle-ci perd tout son charme puisqu’elle ne sera plus de plain-pied. Pourtant, c’est la première caractéristique d’une douche à l’italienne.

Les contraintes d’écoulement d’eau

Une évacuation optimale est fondamentale dans une douche à l’italienne sous peine de débordement. Celle-ci doit avoir un débit rapide pour accélérer l’écoulement de l’eau. Pour éviter que la douche de rêve ne se transforme en cauchemar, deux pentes sont nécessaires, l’une consacrée au sol et l’autre dédiée à l’évacuation. Il est admis qu’une pente de 1 % au moins et de 2 à 3% idéalement permettra un écoulement optimal. Ce détail n’est pas à sous-estimer sous aucun prétexte surtout dans les douches dépourvues de paroi, car l’eau risque de déborder hors de sa zone. Pour se faciliter le travail, il existe des sols prêts à carreler déjà dotés de pente qui évitent les éventuelles erreurs.

Une étanchéité à toute épreuve

Outre l’évacuation, une douche à l’italienne dans les normes arbore une parfaite étanchéité pour éviter les fuites et autres dégâts des eaux. L’espace douche doit être totalement hermétique, à plus forte raison si la salle de bain est située à l’étage. Il est préconisé d’opter pour des jointements hydrophobes ou hydrofuges. Les dommages risquent d’être incommensurables si ce n’est pas le cas. En effet, les infiltrations provoquent le cloquage de la peinture, le décollement du carrelage, l’apparition de champignons, une odeur forte de moisi sans parler des risques d’inondations. Bon à savoir : si jamais l’évacuation risque d’être insuffisante, il vaut mieux miser sur une colonne de douche d’hydromassage. Sinon, une autre alternative est d’appliquer un système d’étanchéité liquide (SEL) sur toutes les parois à l’aide d’un rouleau.

Le bon type de sol

La douche à l’italienne étant de plain-pied, elle doit être d’une sécurité sans faille, surtout si les usagers sont des seniors ou des PMR. Pour éviter de glisser à l’intérieur, le calepinage du sol est une donne à prendre en compte. La mosaïque est la plus conseillée, car elle est plus stable. À défaut, les petits carreaux ou les carrelages antidérapants feront l’affaire.

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